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Sorties > Savoie > Un Cormet a l'Arrâche; Beaufortain

Sortie / Savoie
Un Cormet a l'Arrâche; Beaufortain, dimanche 25 octobre 2020 ⭐⭐⭐


Pays : France
Departement : Savoie

Longueur : 101 km
Denivelé : 2161 m

Type : Route

Durée de déplacement : 05:36:57
Vitesse moyenne : 18.1 km/h

Puissance normalisée : 241 Watts
Energie dépensée : 2974 Cal

Sortie du dimanche 25 octobre 2020

David

Compte rendu

Le Cormet d'Arêches est comme les cols du Grand Tour : méchant, long et brutal et, cerise sur le gâteau, les 6 à 7 premiers kilomètres ne sont pas goudronnés. Pour ajouter au mythe du GT, si vous regardez le top 10 de Strava, vous verrez l'équipe Jumbo Visma comprenant Tom du Moulin, Robert Gesink, Steven Kurijswijk et Wout van Aert utiliser le col dans le cadre d'une odyssée d'entraînement de 6000 mètres verticaux en juillet 2020, tout cela sur des vélos en carbone.


Cela faisait quelques années que je me posais des questions sur cette ascension. Quel côté, comment l'aborder, etc. La plupart des gens font une boucle par le Cormet de Roselend en partant de Beaufort et quand je serai en forme, j'aurais opté pour cela aussi. Mais tard dans l'année, vent, froid au sommet, peut-être même le risque d'un peu de neige au sol. Plus de 3000 mètres de dénivelé, c'était trop.

En ce qui concerne la direction à prendre. Le côté nord a environ 4km de route non goudronnée, environ 2km sur le côté sud. Il semblait donc logique de l'attaquer du nord au sud en vélo de route. Après un long moment de réflexion, j'ai eu une idée. Commencer à Albertville, beaucoup moins de route pour aller au départ et revenir par Moutiers, donc environ 45km de montée et 55km de descente.

Je suis donc parti d'Albertville assez tôt. Vers 9h30 heure d'hiver. Il faisait frais mais j'étais en short, espérant me réchauffer dans la montée. Il y avait beaucoup de circulation le dimanche sur la route vers Beaufort et au-delà. Après Beaufort, la route vers le Cormet de Roselend était bloquée pour cause de travaux, donc le trafic a continué sur la déviation et mon ascension. Il y a même eu un embouteillage à Arêches et dans les épingles raides qui ont suivi. Finalement, j'ai pris le virage vers le barrage de St Guerin et j'ai laissé une partie du trafic derrière moi. Cette partie de l'ascension commence par un pont métallique avec des trous dans la même direction que vos roues, faites attention. La route est raide avec quelques rampes et étroite. Vous atteignez le barrage à 1650 mètres et la route continue, avec un revêtement raisonnable, jusqu'à un croisement  à 1820 mètres et le début de la piste.

La piste est accidentée et rocailleuse, mais vous pouvez trouver une bande de terre raisonnablement lisse d'un côté ou de l'autre, il y a encore des voitures qui montent et descendent. Certains s'arrêtent à un lac à 1900 mètres, d'autres continuent jusqu'au col. Après le lac, la route passe sous des falaises et était humide et boueuse, mais heureusement il n'y avait que 150 mètres verticaux de plus jusqu'au sommet à 2111 mètres. Plus de 1800 mètres de dénivelé depuis Albertville sur 45 km.

Le col était heureusement dépourvu de neige. Une chose qui n'était pas évidente pendant la montée. La limite de la neige se situait autour de 2400 mètres grâce à un foehn qui avait soufflé pendant la semaine. Il y avait un fort vent du sud au col. J'ai demandé à un couple de me prendre en photo, ils n'étaient pas très contents, se plaignant que je puisse être Covid positif. Je peux vous dire qu'après avoir grimpé 1800 mètres, je n'avais aucun symptôme d'essoufflement.

La descente sur la piste n'est pas mauvaise. Il y a juste un gué à traverser avec un débit d'eau assez important, puis on retrouve un bitume rugueux à 1950 mètres d'altitude. Il y a beaucoup de canaux de drainage en métal sur la route, il faut faire attention, mais finalement, après une autre petite montée, il y a la longue et rapide descente vers Aime la Plagne.

Il est intéressant de noter qu'à Centron, on n'emprunte plus le viaduc, interdit aux vélos, mais une nouvelle piste cyclable le long de l'ancienne route, puis une courte montée raide, jusqu'à un tunnel spécial pour les vélos, au lieu du tunnel routier. Progrès !

A Moutiers, je me suis arrêté pour boire un coca au kebab en face de la gare, puis j'ai parcouru les 25 derniers kilomètres en mode contre-la-montre jusqu'à Albertville.

Conditions

Froid, de la neige en altitude, beau

Cols associés : Cormet d'Arêches

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Commentaires

Jeroen, le 25.09.24 20:50

Belle boucle ! 

C
cm38660, le 25.09.24 22:22

J'ai hésité à faire le tour par le Cormet de Roselend aujourd'hui. Je retiens ton itinéraire pour le gravel.

D
David, le 26.09.24 10:15

Je l'ai partagé parce que c'est une boucle superbe qui vous ramène aux grands cols d'hier. En regardant Strava, Bardet et Pinot (entre autres) l'ont parcouru, mais Romain dit qu'il a été induit en erreur.

A
Angstrom, le 03.10.24 22:33

Merci pour ce partage. C'est un col à part, que j'affectionne particulièrement. Je l'ai fait en 2016 puis en 2021. La première fois par le Sud, lors de "ma traversée des Alpes", depuis Avignon jusqu'à Thonon, un itinéraire que je me suis concocté pour éviter le grand cirque des "cols mythiques" que je ne supporte pas de faire dans la foule (c'était en juillet). A cette époque, le gravel ça n'existait pas encore vraiment, je passais avec ma randonneuse équipée de ce qui était à l'époque des pneus larges (28) et je me suis fait presqu' arrêter dans la montée par des gens dans une voiture qui le doublait pour le dire que ça ne passerait pas avec mon vélo (de route). Bien sûr, je savais à quoi m'attendre et sur la longue descente de piste versant Nord, j'ai pas affolé le compteur. Mais j'étais seul cycliste (malheureusement quelques voitures et la poussière qu'elles soulevaient), et j'en garde un super souvenir. Je connais très peu de cyclistes qui ont fait ce col même si désormais, avec le gravel ça a dû bien changer.
C'est certain, c'est un endroit où on peut se replonger dans la peau des cyclistes d'il y a 89 ou 100 ans quand cols équivalait à piste. Pas de goudron à ces altitudes.
La deuxième fois j'en ai vraiment bavé. J'arrivais de St Gervais et les Contas par le col du Joly, tout en piste non goudronnée, avec très belle descente dans le Beaufortain mais après Arêches, j'ai eu un gros coup de chaud qui m'a forcé à faire une pause. Mais malgré cela, j'en garde aussi un souvenir ému, car le cadre est tellement beau, et on a l'impression de faire un truc pour soi, pas de suivre la meute. Faudrait pas trop en parler, que ça ne devienne pas le cirque comme ailleurs. Mais bien sûr, je viens de faire exactement le contraire ici... Et si les Visma postent sur les RS et sur Strava, ça doit être trop tard.
En tous cas merci pour le partage et les belles photos.

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